1. |
Soleil Latent
04:12
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Ton iris est ma lune et les secondes frisent
Des phrases frelatées, des phases où l'art se tait
Je repense peut être aux seins sous ta nuisette
L'échancrure de tes hanches penchées
L'embrasure de nos lèvres violettes
Prises au cœur des montagnes sourdes
Depuis lesquelles on plonge
Vers la chaleur épaisse des langueurs amazones
Où les apodes grouillent et mon amour résonne
En papillons éclatés
Comme des bulles de savon sur tes dessous qui sèchent
Comme la fuite en avant pour éteindre la mèche
Un rien de toi me sublime, me sublimait
Un rien de toi me distille au compte-goutte
Comme ces volcans qui doivent choisir
Entre gémir, jouir
Ou aller se faire foutre
Toi ton Nord est au Sud, tu ne cesses d'hésiter
Que la campagne est douce, que le soleil t'innonde
Que ton odeur est saoule et s'arrime à ton dos à m'en faire chialer
A s'arracher la lune, tellement tu es belle
A Sarah chez la lune et le soleil latent
Les voiles du crépuscules et les salves de pluies
Tellement ta peau lui plut, le soleil est en nage
Tellement tu ruisselles la sueur d'un dieu qu'on nommait voyage
Qu'on avait la rage quand la route se lève
Qu'on rêvait de plages qui devenaient réelles
Et c'est vrai, qu'on est mieux ailleurs et tellement plus proche loin
Est-ce que ma bouche te regarde comme une sœur pour que tu daignes l'embrasser
Et c'est vrai, qu'on embrasait nos corps tellement bien,
Est-ce qu'on a trop vécu et qu'il n'y a plus rien à nous faire brûler ?
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Le paysage avale la route
La steppe stellaire et l'horizon
Et pour une fois l'instant se fige
Vient s’affaler sur nos figures
Je te tiens entre mes cuisses, c'est ta peau
La myriade de granules sur un limon doré
C'est ton dos d'épices que le ciel savoure
de ruisseaux diaphanes où je mets ma bouche,
où je viens glisser
dans la chaleur épaisse des langueurs amazones
Où les apodes grouillent et mon amour résonne
En papillons éclatés
Quand l'espoir est partout je désire tout cracher
de ta peau sous la pluie je désire arracher
et devenir
fou
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2. |
Femmes roseaux
05:13
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3. |
Ici, là
05:03
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Là où tout s’apprivoise on perd le cri des singes ; les grands feux de méninge et les fêtes anamorphes ; les cabanes de bamboches où les humeurs s’enlisent, dans les bras d’Elise à la vue de la mort. Ici tout s’apprivoise sans qu’les chamanes nous offrent, des serpents sauvages, de la poudre de sang. Ici tout s’apprivoise et comme en rêve s’effilochent les montagnes sourdes et les plumes de volcan.
Là les pavés s’enrhument et marie s’endort ; dans nos villes de brume où les corps ne transhument qu’au bout des corridors ; là où tous s’empiffrent d’élire les lignes de leurs maux ; là où s’endort le vide à la chaleur du kif dans de grands châteaux. Les cadavres s’esquissent à trop garder la ligne. Dans les rues de la pisse on peut pendre à la lune, les fantasmes qui fument, des allées de la frime au faubourg de la tune, dans les eaux incolores.
L’interface où s’effacent les limites de nations ; où les nomades de Chine ont des yeux de poisson ; ont des côtes birmanes et des flancs de déesse, du genre qu’à Trinidad les faux Corto caressent. Pendant que la pluie envenime les malédictions, du cul des femmes qu’érigent des monstres de mer, et des mangroves qu’affriolent les pirates un instant. Ici tout s’apprivoise en stations balnéaires.
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4. |
Serpent chaud
02:11
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Un serpent chaud remonte ma pente,
mon cul clapote dans l'eau bouillante
Le corps s'ébroue, les nerfs escomptent
les caresses à la cime
Dans le courant des vaisseaux rouges
et des nations clandestines
Catharsis de la bouche
Mou et fluide
J'ai ta chair à volcan qui me transforme en brume
du haut de mes jambes, au creux de ton dos
la chaleur est telle que de spasmes nous crûmes
devenir un serpent d'eau
Mollusques errants vers les genèses
Coulant nos spasmes dans l'amniotique
Un labyrinthe où nos jeunesses
S'amusent à feindre nos amours en liquides
Drowned under a neon
sticky fingers on a pillow
A shiny stick stuck in dirt and sand
Dauntless thrill
Epileptic deafness going deeper like a cobra
when reason licks madness
sing it like a mantra
Dauntless thrill
Il fait violet pour que s'allument
les nuits de brume et de serpent
mon âme ondule, nos corps s'éloignent
en mille éclats de verres luisants.
Et toi tu restes en chrysalide
dans les rigoles des bassins
à la lueur des opalines
dans le désert des alcalins
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5. |
AM
04:04
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J’ai pris mon courage entre mes mains et j’ai fui à toute allure, j’ai brulé les feux, j’ai baissé la tête, j’ai fermé les yeux. Je t’écris pour te supplier de me rejoindre sur la route, là où tout est en pointillé.
Anne-Marie, puisque l’on oublie de vivre, qu’on oublie même le spleen et les grands oiseaux. Parce que la ville nous rend muet, à force d’ambitions, de titres de noblesse, de procédures et de sécurité.
Anne-Marie, puisque plus rien n’a de sens sans nous être dicté, sous la forme chuchotée d’un écho formidable, complexe mais vulgaire, plein de graisse et de bruit. Puisqu’on finit par accepter et parfois qu’on l’assume.
Est-ce que tu sens ? La distension des toiles ? Les tourbillons au sol quand le temps s’étale ?
Sens-tu l’univers se gonfler ? comme pour, à l’oreille susurrer qu’on étreigne les jours, des docteurs miracles aux fols amours ?
Anne-Marie, l’haleine des salves de pluie fait des larmes d’aurore, des parfums qui endorment la nuit. Je t’écris depuis la frontière du delta, dans la bouche d’un dragon qui somnole. Ici j’aiguise mon âme au bruissement des ondes, au crépuscule d’une idole. Anne-Marie tes prières ont du sens, partout où s’écoule le regard. Ici la foi est une danse qui dérive, entre les fleurs de nénufar.
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6. |
Belles de nuit
04:24
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Lili Marleen Bordeaux, France
« La poésie peut se passer des illusions, le rock’n’roll fricoter avec les belles paroles, la phrase tanguer sur le fil de riffs acérés et l’espoir parfois se teinter de noir. Qu’importe… Lili Marleen est un mot de passe pour oreilles exigeantes et non domptées. » ... more
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